IA et SIG : Le Duo Gagnant pour Anticiper les Crises de Sécheresse en Afrique Subsaharienne

Dans la lutte contre la raréfaction de l’eau, l’innovation technologique apporte un espoir immense. Un rapport récent de l’ONU-Eau met en lumière le rôle crucial de l’alliance entre l’Intelligence Artificielle (IA) et les Systèmes d’Information Géographique (SIG) pour prévenir les crises de sécheresse, notamment en Afrique Subsaharienne.

**Tendances Principales :** L’heure n’est plus seulement à la cartographie des ressources existantes, mais à la prédiction. Des algorithmes de machine learning sont désormais capables d’analyser des décennies de données satellitaires (pluviométrie, humidité des sols, évapotranspiration) traitées et spatialisées via des plateformes SIG pour modéliser l’évolution des nappes phréatiques et anticiper les déficits hydriques plusieurs mois à l’avance.

**Enjeux Identifiés :** Le succès de ces approches repose sur la disponibilité de données fiables et continues, ce qui reste un défi dans de nombreuses régions isolées. La fracture numérique et le manque d’experts locaux pour interpréter les modèles et les transformer en actions concrètes sont des freins importants à surmonter.

**Régions les Plus Concernées :** Le projet pilote « Aqua-Predict », financé par la Banque Mondiale dans la Corne de l’Afrique, a montré des résultats spectaculaires. En fournissant des alertes précoces aux autorités locales et aux communautés agricoles, il a permis d’ajuster les pratiques de culture et de gérer les stocks d’eau de manière préventive, sauvant des récoltes et des vies.

**Actions Mises en Œuvre :** Des initiatives internationales favorisent le partage de données satellitaires en open source. Des programmes de renforcement des capacités sont déployés pour former des hydrologues et des techniciens SIG sur le continent. Parallèlement, des applications mobiles simples sont développées pour diffuser les alertes et les conseils directement aux usagers finaux.

**Perspectives :** À court terme, l’objectif est d’étendre ces systèmes d’alerte précoce à l’ensemble des zones arides et semi-arides. À moyen terme, cette approche proactive pourrait transformer radicalement la gestion de l’eau, passant d’une logique de réponse aux crises humanitaires à une planification résiliente, garante de la sécurité alimentaire et du développement économique local.